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ÉLITE FRANÇAISE NUMÉRO 11, NOVEMBRE 2020UMÉRO 11, NOVEMBRE 2020
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La question du « califat islamique »
et le conflit du passé et du présent
*Prof. Dr Neveen Abdel Khalek, Professeur de pensée politique et de théorie politique
traduit par: Nagham Saïd Youssef
Introduction : pens ée, l ’argument et la discussion des musulmans au pass é et
Dès les premi ères minutes apr ès le d écès du proph ète actuellement. Depuis la chute du Califat Ottoman et la
Mohammed Ibn Abd Allah aucun argument n ’a reçu de grand déclaration du califat islamique fini dans les ann ées vingt du
int érêt d ’aupr ès les penseurs et le public musulmans comme si ècle dernier, et le conflit de la renaissance de ce concept et le «
celui qu ’a reçu l ’argument du «Califat islamique ». C ’était juste Calife des musulmans » ne s ’est jamais arr êté. Mais les
apr ès son d écès que tous les musulmans, émigr és et partisans développements et le passage du temps ont guid é fortement a la
médinois, ont pr êté tout leur attention pour la r ésolution de cet cr éation des Etats civils modernes, ce qui a affaibli l ’étincelle du
argument, et dans ce temps-là la communaut é musulmane en a conflit pour un instant jusqu ’à l' émergence de groupes d ' «islam
mis fin en nommant Abu Bakr El-Seddik le «Calife » ou le politique » avec le but de raviver le califat.
«successeur » du proph ète et il est devenu le premier à porter ce
nom. Mais pour le nom du « Calife/ Successeur de dieu », on La r éalit é de ce concept et son d éveloppement historique :
trouve que le Coran appelle Mohammed messager ou proph ète,
et ne lui a jamais nomm é «Calife de dieu » ou m ême «L’ombre
Il est connu chez le public musulman, connu par «les sunnites »,
de dieu sur terre » et donc Omar Ibn Al-Khatab a refus é d ’être
que le concept du « califat » était cr éé d ’aupr ès eux et que le
appel é par ce nom, et puisqu ’on a trouv é que le nom de « Le
messager Mohammed n ’a pas nomm é quelqu ’un pour qu ’il soit
calife du calife de dieu » est tr ès long, on a d écid é de l ’appeler
un calife qui le succ ède, mais c ’était selon l ’opinion et les
«Le prince des croyants » Amir Al-Momnin en arabe.
conseils des musulmans- le concept de Al-Shura en islam- qu ’ils
choisissaient les califes. Cette ère s ’est bas ée sur la plate-forme
Généralement, la pens ée islamique a refus é qu ’une personne soit
du proph ète pour assurer la justice, donc le but était de «
nomm ée «l’ombre de dieu sur terre », puisque le concept du «
conserver la religion et sa politique de vie ». C ’est pour cela que
jugement par la v érit é divine », un concept tr ès connu et partag é
cette ère est nomm ée «L’ère du califat bien guid é – Al khilafa al
en Europe au moyen âge, n ’a jamais pris part de la pens ée
rachida », et ses califes était connus par « les califes
islamique- sauf dans des cas exceptionnels- et n ’est pas un
rachidounes- les califes biens guid és » et ils étaient
concept principal dans cette pens ée.
successivement : Abu Bakr El-Sedik – Omar Ibn Al-Khatab –
Othman Bin-Affan – Ali Ibn Abi Talib.
Le conflit continuel du «Califat » :
Bien que historiquement cette ère est le mod èle auquel se r éfère
On fait retour à ce conflit ancien mais encore moderne qui est «
l’application juste des valeurs et des id éaux islamiques, cela n ’a
la question du califat islamique » qui repr ésente la question
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principale autour de laquelle se concentrent les conflits, la