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Vol.1 NUMERO 47 novembre 2023 ÉLITE
à la production et entraîne une diminution de la quantité réelle d'infrastructure qui peut être
développée avec le financement alloué. Cette approche diminuerait la "valeur carbone pour
l'argent", c'est-à-dire maximiser la réduction des émissions par un dollar dépensé. Un autre facteur
primordial est le temps. La construction de nouvelles usines et chaînes d'approvisionnement
prendra sûrement beaucoup de temps dont le monde manque déjà. L'innovation est pareillement
nécessitée. Comme les entreprises sont protégées par des tarifs et des exigences d'origine, ainsi que
par des subventions pour les soutenir, elles ont peu besoin d'innover pour réduire les coûts et
améliorer la qualité des technologies. Les petits acteurs deviennent également protecteurs. Fait
intéressant, parmi les treize nations participant à l'Initiative pour les véhicules électriques (EVI),
seuls la Norvège et le Japon n'imposent pas de tarifs sur les VEs, malgré l'objectif de l'initiative
d'accélérer l'introduction et l'acceptation mondiales des VEs. De plus, l'Inde, parmi les pays de
l'EVI, impose le tarif le plus élevé, avec un tarif de la nation la plus favorisée (NPF) atteignant
jusqu'à 125 pour cent pour les VEs. Et depuis 2020, l'Indonésie a interdit l'exportation de nickel,
dont elle produit 22% de l'offre mondiale, pour encourager la fabrication de batteries à domicile.
Les politiciens essaient de faire face à un problème mondial par des mesures de démondialisation !
Les approches actuelles des États-Unis et de la Chine sont une approche à somme nulle dans
laquelle personne ne gagne. Et le changement climatique est un problème mondial qui nécessite une
coopération mondiale.
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