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ÉLITE                                                            NUMÉRO 15, MARS 2021






















                               Une nouvelle guerre froide : Israël prévoit de devenir
                              le « hub » énergétique de la région, menaçant le canal

                                                       de Suez de l’Égypte


                                 Youssef Sharaf, L3, Science Politique


     Avant de commencer à parler du nouveau projet israélien en cours,  Le  20  octobre  2020,  et  dans  le  cadre  des  relations
     il  faut  d'abord  noter  que  depuis  2009,  avec  le  début  de  la  normalisées entre les deux pays depuis septembre 2020, un
     découverte de nouveaux gisements de gaz, dont le plus important  protocole  d'accord  a  été  signé  entre  l'État  d'Israël,
     était  le  champ  de  Tamar  sur  la  côte  d'Israël,  la  Méditerranée  représenté  par  (l'Eilat-Ashkelon  Pipeline  Company
     orientale  est  devenue  un  point  chaud  de  l'énergie.  En  effet,  ces  (EAPC)) et les Émirats Arabes Unis, représentée par une
     derniers  temps,  les  découvertes  se  sont  poursuivies,  ce  qui  a  société  multinationale,  (MED-RED  Land  Bridge),
     renforcé  les  positions  de  nombreux  pays  côtiers,  y  compris  concernant  l'utilisation  du  pipeline(oléoduc)  Eilat-
     l'Égypte,  où  l'entreprise  italienne  Eni  a  découvert  davantage  de  Ashkelon qui existe depuis 50 ans (utilisé pour transporter
     réserves  énergétiques  au  large  de  ses  côtes  entre  2017  et  2018.  secrètement  le  pétrole  iranien  en  Europe  avant  la
     Malgré  ces  découvertes  importantes,  les  tensions  géopolitiques
     entre  les  pays  côtiers  en  proposant  leurs  alternatives  pour  révolution de 1979). Ce dernier relie la ville d'Eilat sur la
     transférer  l'énergie  vers  les  marchés  européens,  se  multiplient,  mer Rouge à Ashkelon surplombant la Méditerranée, et le
     surtout  après  les  récentes  provocations  turques.  À  cet  égard,  Le  projet est de transporter le pétrole brut des EAU vers les
     Caire  et  Tel  Aviv  s'empressent  de  présenter  leurs  plans  et  marchés européens et nord-américains, via ce pipeline en
     propositions qui permettraient à chacun d'entre eux de devenir un  Israël. Selon ce que les journaux israéliens, y compris le
     « hub » énergétique régional. Dans ce contexte, et à la lumière de  journal  économique  Globes  ont  dit,  dans  le  cadre  de  cet
     la  stratégie  de  l'État  d'Israël  de  récolter  le  maximum  de  gains  accord,  qui  pourrait  valoir  entre  700  et  800  millions  de
     politiques  et  économiques,  le  gouvernement  de  Netanyahu  dollars sur plusieurs années (les détails financiers n'ont pas
     s'oriente vers un nouveau projet qui devrait avoir un impact direct  encore  été  annoncés),  les  EAU  ont  deux  options  pour
     menaçant les revenus de le Canal de Suez de l’Égypte.     transporter  le  pétrole  vers  le  port  d'Eilat,  soit  par  un
                                                               pétrolier  traversant  la  mer  Rouge,  soit  par  un  pipeline
                                                               prolongé  à  l'intérieur  du  territoire  saoudien.  En
                                                               conséquence,  le  plan  incluait  les  Émirats  de  convaincre
                                                               l'Arabie Saoudite (qui ne reconnaît toujours pas Israël, au
                                                               moins officiellement) d'autoriser Israël à établir un pipeline
                                                               terrestre ou maritime, reliant les raffineries de pétrole de
                                                               Yanbu  en  Arabie  saoudite  et  le  port  d'Eilat  en  Israël.  Le
                                                               pétrole sera ensuite transporté via la ligne Eilat-Ashkelon
                                                               et  de  là  vers  les  marchés  occidentaux  à  travers
                                                               l'infrastructure de l'Eilat Ashkelon Oil Pipeline Company
                                                               (EAPC), qui, a déclaré que cela « économisera du temps,
                                                               du carburant et des coûts par rapport à la traversée du canal
                                                               de Suez ».




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