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ÉLITE NUMÉRO 15, MARS 2021
Le ministre des Finances s'adresse au
séminaire du département d'économie
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Écrit par Anthony Goubriel, traduit par Yasmin Tarek et Clarinda Sherif
Le coronavirus continue de menacer les économies mondiales, augmenté. Cette augmentation était nécessaire et dans le
créant divers déséquilibres au niveau de différents marchés, qui ont contexte de la stimulation et du soutien de l'économie, nous
été corrigés par les pays du monde, qui se sont empressés d’utiliser constatons que ces dépenses concernaient les "salaires et
ses politiques budgétaires et monétaires pour réduire son impact, et indemnités des travailleurs" qui ont augmenté de 8,7%, et les
pour s’assurer que le ralentissement de la croissance économique "subventions et avantages sociaux", les dépenses relatives aux
ne se transforme pas en crise économique en cours. C’est peut-être programmes de protection sociale les plus importants ont
ce qui rend la situation de l’économie égyptienne plus difficile, augmenté de 21,5%.
dans la mesure où c’est compliqué d’augmenter les dépenses de D’autre part, l’Etat a orienté ses dépenses sur les sections les
l’État pour corriger ces déséquilibres. moins nécessaires à l’heure actuelle, et a également réduit les
C’est pourquoi, sous les auspices de Dr Mohammed Othman Al- dépenses d’intérêt sur la dette en raison du faible taux d’intérêt
Khocht, Président de l’Université du Caire, et Dr Mahmoud Al- et le travail du ministère pour prolonger la durée de vie de la
Saïd, doyen de la Faculté d’économie et de sciences politiques, ont dette, qui a été en moyenne de 3,3 ans à partir de seulement 1,3
organisé les professeurs du Département d’économie scientifique ans. Son Excellence a souligné que les avantages étaient le plus
du Séminaire intitulé « lecture dans le Budget général égyptien grand défi pour le ministère, et si le marché fixe un taux
2020/2021 à la lumière de la poursuite du coronavirus », dans d’intérêt élevé - comme le prix actuel des permis : 13,5%, le
lequel le Ministre des finances Dr. Mohammed Maait explique la gouvernement devra allouer une plus grande partie de ses
manière dont L’Égypte a géré cette crise. ressources pour couvrir ces avantages au détriment du reste des
De manière inattendue, les recettes de l'État ont augmenté de 16%
en juillet - décembre 2020/2021. Le ministre a souligné que ce dépenses, coïncidant avec la perte de 14 milliards de dollars de
pourcentage est encore plus élevé, car de nombreux secteurs ont l’Egypte du secteur du tourisme.
enregistré des revenus négatifs a cause du coronavirus, tels que le Le budget a dégagé un excédent initial de 14 milliards D'EGP,
tourisme et l'aviation civile. Les recettes fiscales, qui se sont mais le déficit global du PIB reste élevé, atteignant 7,8% au lieu
élevées à 334 milliards de livres égyptiennes et ont augmenté de de 6,3%, en raison de la baisse des recettes de l'État à la suite de
10%, ont été l'élément clé de cette croissance. Bien que les recettes l'épidémie de Coronavirus. Même si nous n'atteignons pas
fiscales des entités souveraines aient diminué de 4,9%, les recettes l'objectif, le ministère fait de son mieux pour ne pas modifier
de l'IRS ont augmenté de 14,2%. l'indicateur de sa trajectoire descendante.
Il a expliqué que le ministère cherche à augmenter les recettes Pour faire face à la crise, le gouvernement a établi un cadre
fiscales en augmentant les taux d’emploi, en développant général caractérisé par quatre piliers fondamentaux :
l’administration fiscale, en automatisant t les procédures fiscales
plutôt qu’en augmentant les tranches d’imposition. Son Excellence - Gérer la crise par étapes, rapidement et efficacement, afin
a fait part de sa volonté de revoir bon nombre des accords de d'assurer la stabilité de la situation économique sans
commerce extérieur de l’Égypte, qui ont conduit à une réduction de compromettre les gains du programme de réforme économique.
8,8 % des taxes douanières, mais la décision de faire reculer n’est - Cibler les mesures et mécanismes temporaires flexibles et
pas propre au ministère des Finances. faciles à sortir après la fin de la crise.
En ce qui concerne les dépenses, la valeur absolue des dépenses a
augmenté de 9,6%, mais le ratio des dépenses au PIB n'a pas
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